Cinéma Apollo
Ouverture de 1941 à 1970
Bien que la façade de l’Apollo permette de faire un rapprochement avec celle du cinéma La Nef, les documents d’époque attestent que l’Apollo était plus modeste par son nombre de places. L’entrée était initialement située, comme le décrivait un fonctionnaire de la ville : « dans un local rectangulaire au rez-de-chaussée de l’immeuble situé 18 boulevard Édouard Rey. L’entrée dans la salle se faisait par un vestibule contigu à l’entrée de l’immeuble. Au-dessus du vestibule se trouvaient la cabine et le local de bobinage. » (sources : Archives municipales de Grenoble.)
Si la date de l’ouverture de l’Apollo est certifiée par des documents, la date de sa fermeture est incertaine. Elle serait liée à la cession du cinéma, alors propriété de M. Vigliano, à M. Adira qui rebaptisa la salle en « La Nef ». À son commencement, le cinéma ne comptait que 180 places, dont 20 au balcon. Les 250 places ne sont mentionnées qu’à partir de 1960.
« Je me souviens que, lorsque le film de Gillo Pontecorvo « La bataille d’Alger » a été projeté pour la première fois à l’Apollo (aujourd’hui la Nef), le Dauphiné libéré avait refusé de le faire figurer dans les programmes de cinéma de la semaine ». in Jean-Pierre Andrevon, « Je me souviens de Grenoble », Éditions Curandera, 1993. (Je me souviens n°100)
Année d'ouverture : | 1941 |
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Année de fermeture : | 1970 (estimation) |
Adresse du cinéma : | 18 boulevard Edouard Rey, 38000, Grenoble |
Période | Nombre d'écrans | Nombre de places |
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1941 - 1970 | 1 | 250 |
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Souvenirs de spectateurs
La Cinémathèque de Grenoble vous propose des souvenirs ou anecdotes de spectateurs à propos de ce cinéma.
Déposé le 21 mai 2020 Bel ami
Révélant bien mon âge avancé, j'étais étudiant écossais qui suivait des cours de français au campus Saint Martin-d'Hères pendant les années turbulentes de 1967-1968. En tant qu'individu introspectif, j'ai pris l'habitude de passer des heures durant dans l'Apollo. J'y ai vu d'innombrables films d'art et essais francophones ainsi qu'anglophones. Une de mes expériences les plus inoubliables a été l'interprétation incandescente de Taylor et Burton dans "Qui a peur de Virginia Woolf?". Un demi-siècle plus tard pendant une visite à Grenoble j'étais gratifié de m'apercevoir que l'on pérpétue la noble tradition de l'Apollo à La Nef.
Je suis triste qu'il n'y a pas d'autres réminiscences postées sur ce site par les cinéphiles de cette époque lointaine. Ils ont tous quitté cette vallée de larmes? Si vous avez survécu les ravages du temps, veuillez raconter vos recueillement de l'Apollo. Merci